À Malik
En Préambule
Après la mise en ligne de textes, prières et études diverses, présentés sur le site, j’ai eu le plaisir de recevoir des messages chaleureux de votre part, ce dont, je vous remercie toutes et tous infiniment, vous transmettant en retour, l’expression de ma très fraternelle amitié.
Ainsi, si j’ai été heureuse de recevoir des réactions positives verbales ou par mails, je me dois aussi d’évoquer les réactions de détresse que m’ont adressées certains,
- soit de la part d’anonymes par l’envoi de messages mails, soit connus de moi-même, soit rencontrés lors de séjours en Abbaye ou lors d’événements extérieurs…- ,
me faisant part :
- du sentiment de mal-être,
dont ils se sentent atteints sans en connaître vraiment la raison,
- des séquellesde souffrances passées,
dont ils souffrentencore et toujours,
( quelle qu’en fut l’origine: humiliations, violences subies, échecs sentimentaux ou professionnels, traumatismes tels que : accidents, deuils etc..),
– de la défaillance(ou de l’absence)de leur état spirituel, dont ils semblent autant perplexes que déçus, ce, malgré certains efforts,
– de l’incapacitéà affronter voire à anéantir
les mauvais penchants qui sont les leurs, dont
ils n’arrivent pas à se défaire,
- de la difficulté à améliorer leur être (pensées, actions, comportements…),dont ils constatent chaque jour les faiblesses et manquements,
suscitant, plus ou moins directement, un souhait d’aide, de conseil ou d’accompagnement,
animés par l’espoir probable que je puisse apporter quelques réponses rassurantes ou solutions,
ce qui m’a fortement interpellé.
Face aux souffrances évoquées, j’ai donc été dans l’obligation, à chaque occasion qui se présentait, d’apporter une aide immédiate à ces personnes, et, dans un second temps, d’envisager comment traiter ce sujet.
Il me faut donc réaffirmer ici, que tout ce que j’ai eu la joie de composer, d’écrire – en textes existants ou à venir-, ne sont que des moyens, des supports, destinés à générer des réflexions, des déductions et prises de conscience personnelles, en vue de faciliter l’évolution spirituelle de chacun.
Et si aujourd’hui mon but n’a pas été de répondre directement aux “mal-être” et questionnements existentiels ou philosophiques exprimés par les lecteurs ou du reste bien d’autres personnes;
Il m’a paru néanmoins important d’en tenir compte, de poser des idées, des mots sur ces troubles, d’ouvrir une nouvelle Réflexion sur le site, à leurs intentions, qui soit susceptible de répondre aux attentes les plus diverses,
Car, l’objectif initial, – lors de la création de ce site -, était de produire et de véhiculer -dans l’anonymat- destextes de foi et d’espérance, destinés à tous, et de les voir se répandre partout dans le monde,
pour la Seule Gloire de Dieu !
Pus que jamais cet objectif reste le même, ayant eu le privilège que l’Esprit de Dieu ait toujours guidé et inspiré les écrits entrepris, et je ne peux LUI rendre grâce qu’en remplissant ce que je dois faire;
Et s’il plaît à DIEU d’orienter autrement ma démarche, il me faut suivre et me soumettre à SA Volonté Divine, telle qu’elle m’est indiquée, et essayer de répondre aux besoins de nos frères en humanité, en restant plus que jamais à Son Service.
En guise de recommandation
Ne prétendant pas détenir “ la” ou “une” vérité, quelle qu’elle soit en ce domaine ou en d’autres, et sans vouloir prôner de réels conseils (ce, dont, je me garderai bien!), j’aborderai en toute simplicité les problèmes soumis,
en proposant certaines recommandations envisageables,
- certes, pas comme l’on donnerait “des recettes” de cuisine, sans aller plus en avant, mais au contraire, en prenant le temps d’expliquer le but de la démarche –
je serai notamment amené à rappeler les moyens thérapeutiques utilisés actuellement par la Médecine, pour l’aide et les soins aux personnes, en de tels domaines.
Tout en situant cette réflexion dans un cadre de spiritualité,comme une piste supplémentaire de progression, où la foi exclut le mal (et ses racines), en soi et autour de soi, quelle qu’en soit sa forme.
Mon rôle, en effet, n’étant pas de prodiguer des conseils, je resterai dans uncadre général d’analyse,
en formulant seulement de simples avis et recommandations,
rien ne pouvant se substituer à des diagnostics médicaux et à des prescriptions personnalisées.
( à titre indicatif, en qualité de professionnelle de santé, j’ai malgré tout pu
d’une part, acquérir certaines compétences sur les désordres psycho- neurologiques multiples liés à des séquelles post traumatiques,
d’autre part, assurer la prise en charge de ce type de personnes, les soigner, les encourager, et suivre l’évolution de leur état de santé.)
Il est toujours à déplorer que les états de souffrances (physiques ou morales) subis ou induits par l’homme puissent se perpétuer et générer de nouvelles douleurs, des blocages psychologiques, jusqu’à de réelles épreuves de santé;
Le but étant de ne surtout pas laisser de telles conséquences négatives continuer à perturber l’équilibre psychosomatique humain, et donc d’ y remédier par des solutions appropriées.
Les théories que j’ai choisies de vous proposer sont donc avant tout des outils de réflexions invitant chacun d’entre nous :
à faire le point sur “sa” ou “ses” difficultés, latentes ou passées,
à prodiguer les ajustements ou changements nécessaires, afin de délester sa vie présente des “pénibles boulets” émanants du passé,
à choisir une vie nouvelle autour d’une spiritualité vivante, aux critères très différents.
Ayant le sentiment,
de contribuer ainsi, à mon humble niveau, à promouvoir l’engagement spirituel de chacun, en vue de sa guérison intérieure et de son épanouissement.
Souffrances immédiates
Les violences physiques, morales ou traumatismes (agression, accident ou autre) sont des facteurs de souffrances à la brutalité extrême, et représentent un indéniable choc à supporter lorsqu’ils surviennent.
Avec le risque de laisser de sérieuses séquelles, qui, non traitées, sont des freins à pouvoir reprendre une vie normale, avec des difficultés d’acceptation, d’oubli.
Ne soyons pas naïfs, la vie est un combat, et si nous avons été assailli dans ce qui fût notre passé, nous serons encore assailli, un jour ou un autre, par de nouveaux événements pénibles, et même répétitifs voire identiques ou pires encore, ce, en mode plus ou moins mortifère, agressif.
Chacun devra pour cela s’efforcer d’être prêt :
à vivre la survenue d’accidents, de mauvaises nouvelles, d’affrontements, d’agressions pour lui-même ou ses proches,
à lutter donc contre ceux qui se présentent ou à venir, avec les forces humaines et spirituelles qui sont les siennes,
à demeurer constamment sur ses gardes,
en optant pour des comportements personnels aptes à les prévenir, voire à pouvoir les éviter, les évincer,
à les réduire à leur juste mesure, malgré
l’obligation de traverser leur dureté,
à faire du mieux qu’il peut pour les surmonter, les vaincre,
en refusant intérieurement de les subir.
Savoir se maîtriser et apprendre à gérer son stress est bien sûr aussi un moyen nécessaire, ce, afin de ne pas être emportés dans un tumulte émotionnel permanent, et cela s’apprend, se développe.
( référence ici au règlement des conflits, et de leurs violences verbales ou physiques qui en résultent, se situant dans le champ personnel, familial, professionnel ou sociétal)
Parvenir à relativiser les évènements quels qu’ils soient et ce qu’ils produisent sur nous, en termes de réaction, est bien évidemment la solution, mais plus facile à dire qu’à faire !
Bien évidemment, lorsque nous subissons des accidents, des agressions (de toutes sortes et natures), ainsi que
les décès brutaux de nos proches, rien n’étant ni prévisible ni évitable la plupart du temps, il est impossible d’éviter le choc.
Sur de tels sujets dramatiques, à mon sens, les Médecins, les Psychiatres ou les Psychologues, – de par leurs compétences et expériences – sont les seuls,
à pouvoir agir auprès de personnes qui viennent de subir de telles souffrances, et,
à effectuer -avec efficacité – les soins d’urgence d’ordre physique et moral (un soutien spécifique) qui s’imposent.
Les consultations auprès d’un psychologue clinicien spécialisé dans le post-traumatique, ont pour rôle de faire évacuer le choc ou douleur ressentis dans les heures qui suivent celui-ci (et même après),
ce, par une écoute neutre et bienveillante, capable de faciliter le récit de la personne sur ce qu’elle vient de vivre et de subir, et d’obtenir ainsi un apaisement immédiat.
Il s’agit, à notre époque, d’une mesure systématiquement mise en pratique, car fortement reconnue pour son efficacité,ayant pour butde limiter l’impact négatif de tout traumatisme -quelle que soit sa nature- sur l’être profond.
Tout en sachant que cela ne résout souvent que temporairement et partiellement les traumatismes vécus, et qu’il est impératif qu’un accompagnement à long terme puisse être effectué.
Souffrances passées
Par contre, dès lors qu’il s’agît de souffrances passées et non évacuées, de blessures liées à l’enfance ou autres situations qui ont laissé de nombreuses cicatrices (pas toujours identifiables du reste par les personnes concernées),
constituées principalement d’états de mal-être, de névroses anxiogènes ou autres, de pertes de repères humains et spirituels, jusqu’à des effondrements de l’être etc…
la réponse à apporter ne peut être la même.
Dans de tels cas, il peut être écessaire d’avoir recours à des thérapeutiques médicales
A/Au caractère introspectif,
& Telle que la psychanalyse
ou “science de l’inconscient”
qui a pour principe fondamental d’entraîner la personne à revivre un événement traumatisant (de nombreux ouvrages sur le sujet peuvent être intéressants à lire).
Ainsi, selon Jacques Lacan, à partir de l’analyse des propos, lapsus et rêves, émis par le patient, c’est la méthode qui a pour objectif thérapeutiquepar la parole, à la fois de réduire la souffrance tout endénouant les conflits psychiques et antérieurs;
Selon Sigmund Freud, pour qui cette thérapie, sur le fond, est quasiment identique, mais il a cependant choisi de donner une place plus importante
à la part du symbolique de ce qui va être exprimé, énoncé par le patient, puis, d’en effectuer l’interprétation la plus juste.
& Telle que l’hypnosédation,
Basée sur la technique psychologique de “l’hypnose”,
elle est centrée selon Jean Godin sur “le lâcher-prise” poussé à l’extrême,
-grâce à l’intervention d’une autre personne, qui fait perdre à un sujet la notion de la réalité du moment, devenant indifférent et lointain à ce qui l’entoure-, lié pour un temps donné à celui qui assure sa prise en charge- .
Cette méthode d’ hypnosédation médicale se réalisant par la mise sous hypnose d’un patient, dans un but sédatif, en vue de détruire toute anxiété, d’arrêter la douleur (même si le patient réagira, avec plus ou moins de douleurs et d’émotions, au cours de ce traitement).
De telles thérapeutiques aboutissent souvent à des soulagements intéressants, l’être affecté par de lourds traumatismes anciens bénéficiant d’une sorte de “mise en perspective » où il ne sera plus passif, mais véritable “acteur”,
apte :
– à revivre sa propre histoire en accédant à l’ancien
événement subit et au contexte douloureux parfois
dramatique qui l’accompagnait,
- à le vider de sa charge émotionnelle, s’il considère que cela est adapté, et, dans ce cas là, à leresituer dans un temps qui soit éloigné de lui-même, ne peut plus le parasiter, n’existe plus qu’en tant qu’élément “souvenir” du passé,
- à pouvoir évacuer une partie de ses tourments, à son rythme et sans contrainte, si ce n’est celle de la démarche entreprise,
- à nettoyer ainsi son mental d’images “satellites” et résiduelles de cet encombrant film, qui passait
“en boucle” dans sa tête, parasitant ses pensées, et projetant, à toute occasion, les mêmes relents de douleurs,
- à ranger les souffrances passées dans une dimension aplanie, cantonnée, qui, désormais, ne leur permettent plus d’obstruer la vie présente.
- Au caractère médicamenteux
Simultanément aux traitements décrits ci-dessus,
il est parfois indispensable que soient prescrits à ces personnes des traitements médicamenteux (et leur suivi),
afin qu’elles retrouvent le calme dans leurs esprits, les forces physiques et l’énergie.
Car, traverser de telles thérapies d’introspection, n’est ni anodin ni sans conséquences, et relève d’une épreuve à part entière, que l’on peut qualifier d’étape cruciale en vue d’un début de résilience.
Ne pas oublier que la guérison n’est obtenue que par la détermination de l’être à la décider ou non, s’il veut renaître à lui-même, à la vie, et rejeter le mal dévastateur qui séjourne en lui ;
Tous ces traitements tendent à faire émerger le désirde vivre sereinement, et à faciliter un retour à la vie!
Cet objectif sera décrit à la personne comme l’élément à atteindre, en tant que critère déterminant et positif de son cycle de progression, voire de guérison intérieure.
Pour la personne concernée, entretenir l’espoir
( avant d’être “désir” )
- de pouvoir un jour, acquérir ou redécouvrir, un paisible retour à une vie normale,
- de retrouver un comportement capable de prendre (mentalement ) le pas sur tout le reste, d’inhiber les angoisses, doutes, hésitations, questionnements et reculs…
est primordial.
Le moyen dont la personne dispose est simple (même s’il va nécessiter de nombreux efforts), il consiste, dans son quotidien, à multiplier les moments de joies, il s’agit d’un stratagème de réappropriation de la vie;
Par des temps de partage heureux, de plaisirs, de rencontres,
des temps pour admirer la beauté des êtres, du monde,
de la nature, des choses…
et la réalisation par elle-même d’actions “bonifiantes”.
Ce, jusqu’à ce qu’un état positif s’installe durablement, prémisse du bonheur de vivre, s’intègre à l’être et à ses schémas mentaux de fonctionnement.
B/Au caractère psychologique
Sur ce chapitre, malgré le soutien et les aides de professionnels – quasi indispensables –, la personne concernée faisant partie, – dans une certaine forme de normalité -, d’un cercle familial et amical, bénéficie d’un entourage de personnes,
où, chacun à son niveau, a un rôle important de temporisation et de réconfort, auprès d’elle, en capacité :
d’assurer, par leur présence chaleureuse,
un support important et non négligeable de
“ prise en charge affective”, surtout après
un traumatisme ou pendant les thérapies,
de contribuer ensuite à l’arrêt des soins,
– à leur niveau -, au résultat positif escompté,
ce, en tant que relais,
à la condition expresse :
que ces derniers soient discrets et non invasifs,
que leurs actions bienveillantes et marques
d’affection soient mesurées,
qu’ils se contentent de rester à leur place,
sans trop intervenir,
qu’ils “entourent” juste l’être aimé en souffrance,
en modérant leur motivation d’aide au
strict minimum.
Car, à l’inverse d’un soutien, si une trop grande ingérence devait se manifester envers la personne, cela risquerait :
d’être inefficace et contre-productif,
d’être un écueil de plus à surmonter, compromettant ainsi. toute chance de progression et d’amélioration de son état.
La vigilance est donc de mise pour les proches, trop d’empathie, d’interventions de toutes sortes, pouvant en effet plutôt nuire que se révéler bénéfique au sein d’une situation aussi complexe.
Assumer seul “sa rédemption” intérieure
À mon sens, la personne en mal-être,
-dû essentiellement à des souffrances anciennes, émergentes encore du passé, ou présentes –
devra un jour assumer seule – c’est-à-dire par elle-même -, son problème.
En effet, le processus de guérison ne dépend que de l’être, puisqu’il est le seul à pouvoir interférer en lui-même, à la fois sur son inconscient, mais avec une incidence directe sur son conscient, et vice-versa !
Toute guérison est donc en soi une réelle “rédemption” que la personne peut s’octroyer, par ses moyens propres.
En conséquence,
Plus que d’avoir la motivation de faire une ou l’autre des thérapies qui lui seront proposées ou à sa disposition,
la personne qui souhaite ne plus avoir à supporter le poids de son passé,
(avec tout ce qu’il peut contenir de souffrances et chagrins),
devra faire le choix définitif de se détourner, directement ou indirectement, de toute antériorité, plus ou moins pénible et liberticide, pour elle-même et son devenir;
Cet objectif lui demandera, en premier lieu,
d’opérer un choix sélectif de ses pensées et actes, afin qu’ils soient strictement tous ancrés dans le présent,
( ne pas en parler ni à soi-même ni aux autres)
et,
de laisser volontairement les souvenirs mortifères là où ils sont, et qu’ils s’évanouissent en s’effondrant sur eux-mêmes.
Une telle résolution oblige toute personne,
à dompter ses pensées, à contrôler en permanence son être,
à se confronter à ses âpretés, ses faiblesses…
et donc, implicitement, elle devra entreprendre une prise de conscience approfondie d’elle-même.
Mais, pénétrer au plus profond de son intériorité, n’est pas chose facile, cela exige de la rigueur, du temps, et une assiduité certaine, et du courage aussi !
Beaucoup de personnes craignent ce type d’aventure personnelle, par peur probable d’affronter une expérience inconnue qui, en les plongeant au fond d’elles-mêmes dans une sorte de retranchement extrême, les pousse à se découvrir tel qu’elles sont.
La prise de conscience ( avec un aspect répétitif) est donc l’une des étapes essentielles à effectuer, en vue de soulager un état de “mal-être”,
- car, non seulement, elle permet de recenser les failles émotionnelles et ressentis, mais également, d’en déduire de nouveaux comportements personnels- .
Le but étant que cela puisse procurer :
- une vision objective
1/ de ce que la personne est ou croit être, susceptible de générer une volonté d’apporter des corrections,
2/ des attitudes et émotions qui ont été les siennes, lorsqu’elle a été confronté à des situations pénibles ou douloureuses subies ou rencontrées,
- une “passerelle” vers une possible évolution,
par le souhait d’entreprendre un changement profond, et pour cela, un véritable “travail” sur soi, en soi, s’impose, prédisposant à“se” transformer.
L’acquisition d’une vision objective de soi et de ce que l’on fait de sa vie, tout autant que le choix de prendre un chemin intermédiaire devant être “ une passerelle” vers une évolution,
est l’objectif central que chacun – peut et se doit – de faire,
en sachant que l’un ne va pas sans l’autre, et que le challenge à relever est en conséquence double !
Après les entretiens et suivis personnalisés, puis la prise de conscience approfondie, – entreprise par la personne elle-même –, il y a un autre type de soutien psychologique, parfaitement indépendant ou complémentaire, à la portée de tout individu qui souhaite réellement se prendre en
charge.
Ce soutien s’exerce par sa participation à des méthodes, au caractère collectif, confortant et agréable, laissant totalement l’être libre d’avancer à son rythme, telles que :
- les ateliers de paroles participatifs (et donc de rencontres),
- lesséances de yoga avec relaxation et apprentissage à la méditation.
L’homme est certes seul dans ce parcours de réhabilitation de lui-même,
mais, sans l’être vraiment, puisqu’un accompagnement permanent s’exerce auprès de lui, l’aidant à produire un avancement personnel réparateur…et de fait, à se reconstruire.
Par l’encouragement de chacun à :
- se mettre en posture de “lâcher-prise”,
tant dans la gestion de ses blocages, désespoirs, douleurs physiques ou mentales, provoqués par des événements survenus et subis dans le passé,
que dans la gestion de ceux à vivre dans le présent, auxquels tout individu peut être confronté, en “se” créant
un climat d’approche empli de sérénité, afin d’en changer les effets,
- observer davantage ses propres réactions émotionnelles,
à la fois envers soi-même,
- Exemples
1/ face à l’événement : trop grande réceptivité, tout étant pris à un degré “pénétrant” pour soi, dans une dimension de non- contrôle qui affecte, tant dans le positif que le négatif,
2/ ou au contraire : rien ne peut atteindre, tout est fermé, cloisonné, sorte d’indifférence émotionnelle en soi dépourvue en apparence de possible ressenti, “impénétrabilité ” qui reçoit l’événement dans une neutralité quasi totale, ne procurant ni expression de joie ou de peine….
comme envers autrui,
avec les mêmes sortes de différences que ci-dessus mises en évidence :
1/ des réponses parfois excessives issues d’attitude défensive (le sujet essayant de se préserver) réponse en soi non appropriée, car, emplie d’à-priori, de non-compréhension, de neutralité, d’acceptation et de confiance, spontanées à l’encontre de l’autre,
2/ une réponse de totale indifférence, à qualifier de non “imprégnante” …en fait une absence de réaction émotionnelle face aux comportements et propos des autres,
Ces types d’exemples sont bien sûr opposés, mais révèlent un point commun chez ces différentes personnes, celui de ne pas arriver à gérer suffisamment leurs réactions émotionnelles, par des comportements adaptés et de la retenue, face aux circonstances qui se présentent.
Et enfin,
- “se” regarder penser et agir, décontraction et objectivité seront de mises,
il faudra oser “l’effet miroir” susceptible de renvoyer une image réelle, et non déformée, de ses faits et gestes,
– Il s’agit d’une démarche, certes, au premier abord, particulière, bien que souvent déroutante et perturbante, mais qui est très intéressante, car au final, elle s’avère prolifique en ce qui concerne les résultats ! – .
Ainsi, les séances collectives de yoga, de relaxation, dans un premier temps, vont l’amener,
d’une part,
à développer une harmonie du corps et de l’esprit par un rééquilibrage total,
à procurer, à toute femme ou tout homme, des outils supplémentaires pour :
– dresser les constats objectifs de l’état de sa personne, sur tous les plans : physique, intérieur et comportemental (c’est–à-dire de nature psychologique),
– mesurer l’ampleur de la tâche qui est la sienne, en vue d’améliorer l’ensemble de son être, le rendant plus capable de s’accepter, de s’assumer, avec plus de “maîtrise” d’elle-même ou de lui-même,
– évaluer ce qu’il en est, de ceux qui l’entourent, et qui sont souvent plus mal en point qu’eux-mêmes, pour des raisons diverses ou toutes aussi sérieuses que les siennes.
Et, dans un second temps, d’autre part,
vont rendre l’homme plus mesuré dans ses réactions, donc simultanément, lui permettre :
de se concentrer sur l’essentiel,
d’adopter un autre mode de perception
envers la façon de se voir lui-même,
de concevoir différemment cequi est autour
de sa vie, dans sa vie, à savoir :
les Êtres, les choses, le monde,
de diriger sa vie présente avec davantage
de sobriété, de détachement,
de sérénité.
Changer est toujours possible,
même si cela demande beaucoup d’application, de persévérance, de non-compromission envers soi-même,
y parvenir avec des résultats pérennes est malgré tout plus compliqué, car, l’être doit sans cesse s’adapter à son environnement, à tout ce qui change autour de lui, au monde dynamique.
Mais, après ce stade entrepris, parallèlement,
il sera donc devenu possible, à chacun, de dominer aussi son passé, ou du moins ce qu’il voudrait n’avoir jamais vécu !
L’on s’aperçoit alors que présent et passé présentent de grandes similitudes, puisque liées fondamentalement à nous-mêmes, à nos perceptions,
et à notre “façon de nous comporter”;
Et qu’il est possible de créer en soi une cohabitation apaisée entre le passé douloureux et la vie présente.
En résumé,
L’apprentissage et les prises de consciences personnelles réussiront à ce que tout homme puissent réaliserdes analyses pertinentes de son état réel, et en finalité, établir les constats probants qui s’imposent sur :
- les erreurs ( souvent issues d’un manque d’appréciation) que chacun a pu commettre, sur des épreuves endurées, et leur lot de douleurs,
- ce qui a été retenu, en terme d’expériences, de réussites, d’échecs, et, de ce qui en a été fait pour soi-même et pour les autres,
- le “mal” enraciné en soi, qu’il convient de continuer, inlassablement et définitivement,à chasser de sa vie présente, et à éradiquer aussi de son passé,
quelle que soit sa forme, et d’où qu’il vienne :
de soi, issu de sa propre conscience :
pensées et comportements (méchanceté, agressivité,
désirs concupiscents, etc…),
ou même de son inconscient
( pensées, actes ou douleurs refoulées, frustrations enfouies, etc…)
d’autrui, de ce qui gravite autour de soi,
générant de nombreux facteurs malveillants,
déstabilisants ou toxiques, etc… ,
en termes de souvenirs malsains,
des maux subis : souffrances,humiliations,
violences, chagrins, traumatismes…,
des misères, le plus souvent provoquées par
soi-même, dues à ses propres défaillances,
manquements, lâchetés,etc… .
Les évaluations qui seront ainsi répertoriés, quantifiés et analysés, apporteront à tout homme, un certain apaisement tout autant qu’une assurance renouvelée de lui-même, en sus d’une approche différente de sa vie, des événements ;
Ce qui représente déjà une grande étape de franchie, mais qui ne constitue qu’un pas vers la reconstruction.
Ainsi, au vu de l’importance des objectifs à atteindre, et malgré les modifications en lui-même qui ont pu être réalisées – en partie ou totalement, grâce à la motivation et à la volonté, de “s’en sortir” -, cela paraît encore insuffisant pour “assainir” voire soulager l’être dans sa globalité, de manière définitive.
L’oubli
Les soutiens et méthodes évoquées visent à procurerdes améliorations aux personnes en mal-être, mais, la force de l’oubli peut, en elle-même, concrétiser une phase initiale (ou finale) en termes derésultats;
Car, l’oubli des souvenirs pénibles du passé est possible.
Mais, face à l’oubli, malheureusement, nous ne sommes pas égaux !
Chacun ayant en effet, de par sa nature propre,un accès plus ou moins facile à utiliser cetype deforce réparatrice voire salvatrice.
Certains êtres, plus ou moins consciemment,
sont ainsi davantage prédisposés à savoir, à pouvoir ou vouloir oublier.
Leur être rejetant, spontanément ou presque, l’évènement navrant, hostile, douloureux, inutile, et tout ce qu’il comporte ou représente en inconfort voire potentiel danger qui peut lui nuire, ne gardant rien, ou presque rien, en mémoire.
Il convient ici de parler des cas fréquents d’amnésies post-traumatiques, qui par leur aspect réactionnel et pzathologique, illustrent cette possibilité d’évacuation -partielle ou totale– par la mémoire des chocs émotionnels intenses ou des souffrances.
Pour d’autres, l’événement, au contraire,
les parasitant immédiatement, ils se trouvent dansl’impossibilité de réagir, les souffrances s’incrustent en leur être – presque de manière irréversible-,conservant tout, ou presque tout, en mémoire.
C’est pour ce dernier groupe de personnes que je tenais à envisager l’oubli comme un facteur potentiel de guérison, de bien-être.
Étant entendu que même chez ces personnes là, une forme d’oubli peut malgré tout se mettre en place, par un fonctionnement inconscient de mémoire dite sélective, qui, à plus ou moins long terme, rejette du conscient des éléments jugés non importants, inutiles, en fait dont on ne se sert pas.
Mais le lien, entre inconscient et conscient, est si complexe, que la personne en souffrance ne sait pas vraiment ce qui en elle, la fait subsister.
L’oubli mental, plus ou moins profond,
(des souffrances ou misères, qui ne sont plus d’actualité puisque achevées, n’existant qu’en souvenirs “passés”,
mais, dont on a seulement fait “en partie” le deuil – )
est en effet le dernier recours à tenter, pourtout homme, (s’il le souhaite), afin de retrouver une vie normale et sereine.
Mais, pour atteindre un tel but se rattachant au domaine mental, lavolonté seule ne peut suffire,
il lui faut se heurter à des facteurs complexes de résistance en soi-même, et accepter de les affronter,
à savoir :
– les rêves,
qui sont l’expression de ce que nous avons pu vivre de beau, de foncièrement bon… ou de réelles projections des désirs enfouis, des regrets…et, peuvent faire souffrir car ne sont pas transposables dans la réalité de la vie;
– les cauchemars ou tout autre manifestations négatives, en font également partie, puisque par ces derniers, l’inconscient se manifeste le plus souvent à l’être,
soit, en redonnant vie à des souvenirs passés, comme pour lui faire comprendre qu’il n’a rien oublié !
soit, en inventant une histoire sordide, pénible, dans laquelle il se plaît d’impliquer la personne, de la mettre au centre de l’action,
- donc, non pour l’aider à évacuer des traumatismes,
mais plutôt pour les entretenir en lui, pour les lui rappeler,
…sorte de piqûre de rappel !…l’inverse d’un “process” d’oubli !
- mais pour l’obliger à ré-intervenir dans des événements
déjà vécus, ou à fabriquer de nouveaux scénarios, avec des
ingrédients du passé et du présent mélangés, telle une nouvelle
sorte de souffrance à devoir gérer!
Notre être profond sait nous malmener au-delà de ce que nous pourrions imaginer, il devient notre propre bourreau et nous sommes victimes, et vice-versa !
Arrêtons de nous infliger des souffrances supplémentaires, à force de conserver, d’emmagasiner toutes celles vécues, et également d’en fabriquer sans cesse des nouvelles !
En premier lieu, le classement des souvenirs qui forment notre passé, en séparant ceux qui enjolivent notre vie, de ceux qui la bloquent, est un des moyens à expérimenter,
- en sachant que cette sélection n’a pas vocation à être définitive, et qu’elle nous sera toujours accessible,
même si de nombreux éléments désormais, ne seront plus ni douloureux ni encombrants – .
Et il n’est certes pas facile de procéder à un rangement d’éléments pénibles -tels qu’ils ont été identifiés et recensés –,
mais l’homme possède à cet effet dans son cortex humain des “ tiroirs”, prévus à cet effet,
– la nature a, semble-t-il, prévu pour le fonctionnement de notre organisme, une espèce de meuble de rangement, dans le but que l’homme puisse se débarrasser de ce qui le dérange, et soulage ainsi ses souffrances-.
Cette mémoire dite organisée, a l’avantage de ne conserver en mémoire spontanée que ce qui est donc trop douloureux, encombrant, sans intérêt ou accessoire, donc à mettre en place, en partie, un oubli .
La solution pour utiliser cette mémoire “organisée”, exige, de la part de chacun d’entre nous, (tel un sport dit cérébral), des stratégies, qui, le plus souvent, peuvent parfaitement aboutir… avec bien sûr un certain entraînement !
L’organisation mémorielle doit être considérée comme une riche solution naturelle, oh! combien salutaire !
- pouvant malgré tout nécessiter l’accompagnement d’un Médecin ou Psychanalyste, mais pas nécessairement –.
Rien ne se jettera, mais “ce rien” ne sera plus jamais en capacité d’atteindre l’homme, puisque l’homme, une fois pour toutes, s’en sera affranchi.
Sur ce sujet, je ne peux qu’encourager à lire :
“L’Oubli et ses vertus” de Simon-Daniel Kipman,
qui ose proposer des voies novatrices de réflexions sur ce sujet.
À la lecture de ce dernier, il nous est rappelé que l’oubli est avant tout une échappatoire aux souvenirs douloureux, ces derniers peuvent ainsi s’apaiser, s’éteindre…d’autant qu’ils n’ont pas de finalité à perdurer, et qu’il suffit à chacun de laisser glisser ses pensées/ souvenirs douleurs…pour les rétrécir, les amoindrir.
La notion éphémère des choses et des événements qui ont pour vocation de se succéder, intervient ici, puisquele temps passe inexorablement, de la même manièrepour toutêtre humain, chacun étant donc forcé d’accepter cet élément impondérable, de composer avec (et d’avancer ).
Dans l’absolu, le temps ayant la main mise sur le présent et le passé de l’homme, toute antériorité d’une période de vie révolue devient inatteignable, et ne peut être re-vécue puisque éteinte.
Il emporte loin de la réalité de l’homme son histoire humaine, avec l’ensemble des moments vécus, qu’ils aient été pénibles ou magnifiques, en fait tout qui a certes constitué sa propre vie, mais, qui n’est plus sa vie actuelle, étant devenue “dé-passée” au sens étymologique du mot .
Mais le libre-arbitre humain autorise chaque être à choisir raisonnablement de tourner (la ou) les pages qui conviennent, en ne retenant, avec sérénité, que ce qui est souhaité.
Si l’oubli a pu éloigner loin de lui un lot des souvenirs parmi les moins agréables d’autrefois, de ceux qu’il croyait à tout jamais indélébiles, et vivre une réelle libération ;
À ce moment-là, de manière paradoxale, l’être se sent souvent vidé d’une partie de lui, démuni même, jusqu’à éprouver plus ou moins un manque !
Il a alors l’obligation :
de se ressaisir et de s’attacher, coûte que coûte,
à tout le positif vécu précédemment
(ou à celui du présent, bien sûr),véritable repère, auquel
il doit se référer au cours de ce passage transitoire à vivre, qui le conduit vers une réelle renaissance,
de ne pas sombrer dans un état de dépression larvé, d’abandon, etc… mais au contraire,
de savourer ce moment privilégié où il est en train de se libérer du passé …
Voilà à ce stade le challenge!
Néanmoins, pour franchir cette étape incertaine faite de vide, et pas encore de renouveau,l’homme peut puiser dans la magnifique richesse qu’il possède,
celle d’avoir conservé :
- les beaux souvenirs, en tant que source de joies sur lesquelles prendre appuis, lors des périodes difficiles à traverser, lors des combats à mener, à gagner,
qui sont :
ceux qui ont ravis son coeur et son esprit,
qui l’enchantent encore aujourd’hui,
qui l’ont fait sourire, rire,
qui ont été partagés,
qui lui ont offert de doux moments heureux,
-comme chacun d’entre nous en a connu -.
Et aussi,
- et les plus nostalgiques envers ceux qui l’ont entouré, chéri, et qui sont partis,
– même, si parfois, ces souvenirs laissent certains regrets, d’actes non faits (que l’on se dit) que l’on aurait dû accomplir envers eux ( à savoir: ne pas avoir pris assez de temps pour eux, ne pas leur avoir, montré et dit, notre attachement par des gestes et vraies paroles d’amour…) –
…nul ne peut les voir, mais, malgré leur absence,
nous ressentons bien qu’ils sont toujours là…dans la pièce d’à côté…
…avec leurs beaux regards lumineux, emplis du même Amour qu’autrefois, qui se penchent sur nous, vibrent en nous, nous animent…
ils sont ces forces qui nous ont aidé, et
nous aident encore,
ils nous rappellent, à la fois d’où l’on vient, et ce qu’ils
ont représenté en nos vies,
ils nous ont transmis des valeurs en héritage,
ils sont les magnifiques repères de notre humanité,
ils nous enseignent que de nos jours se construira
le devenir de notre destin,
ils nous invitent à ne jamais nous retourner, et
à avancer, encore et toujours,
à faire face !
Tout ce qui est heureux à vivre, à ressentir, à partager, comble notre être, en le réconciliant avec lui-même.
Reste à chaque homme désormais, d’appréhender différemment les événements qui vont continuer à se présenter à lui, à l’impliquer dans le positif comme face au négatif, et à se donner les moyens d’en faire des chances de grandir, d’évoluer.
L’étape spirituelle
Certains d’entre nous semblent ressentir le besoin d’avoir recours à “un guide” en matière spirituelle, dans le but soit d’obtenir “une guérison de leur être profond”, et, soit, le plus souvent, de pouvoir recevoir une aide personnalisée (extérieure à eux-mêmes, à leur entourage), et de précieux conseils, et cela est à respecter ;
Parfois la présence d’un Prêtre (ou Pasteur, Rabbin, Imam, selon sa confession initiale, ou parfois celle d’un croyant engagé ), sera en mesure d’apporter un ensemble de recommandations appropriées,
et d’orienter un rétablissement intérieur, voire un nouveau départ spirituel.
Cette aide peut donc aussi se concrétiser entre individus non religieux, et laïcs ( au sens français de la laïcité), au cours d’entretiens, de rencontres délibérées ou fortuites, quiproduiront des échanges positifs, amicaux et fraternels,
- non pas en vue de constater l’état exempt de spiritualité, ou son état amoindri, délabré,
(celle-ci paraissant s’être perdue ou laissée envahir, déborder, ou encore de l’existence de trop de négativité dans la vie de l’autre),
- mais, plutôt de soutenir tout homme démuni, souvent en état dépressif,
(dans l’impossibilité caractérisée d’assumer seul sa prise en charge et son salut),
enlui proposantdes pistes spirituelles (lectures, chants, prières, rencontres etc…).
Car, la souffrance endurée jadis, –avec l’ensemble des souvenirs ancrés qui s’y rapportent -, est souvent omniprésente dans les cœurs, les esprits, toujours prête à bondir sur l’être, et à continuer, encore et encore à le maltraiter, instaurant une spirale infernale dont l’homme n’arrive que difficilement à se défaire,
et il est vrai que parler, se confier, est une option utile pour y parvenir.
Comme cela a été détaillé précédemment, les répercussions de ce qui n’a pas été “digéré” en leur temps engendrent à la fois des drames intérieurs (angoisses, obsessions, cauchemars…) et des troubles comportementaux associés( mal-être, difficulté relationnelle, instabilité…)
qui altèrent le présent de l’homme de manière très préjudiciable, lui rendant difficile voire insoutenable de pouvoir traverser de nouvelles épreuves.
Toute confidence, discussion permet donc :
de faire le point sur des choix de vie,
d’obtenir, à la fois réconfort, espérance et guérison,
d’envisager une voie plus propice ou une autre,
d’évoquer les difficultés à concilier vie normale et spiritualité ,
et d’exprimer aussi la turbulence, la confusion des pensées présentes, le mal-être ressenti, les souffrances ou situations d’échecs, issues du passé, qui handicapent encore le temps présent.
S’il est ainsi essentiel,
de retrouver une spiritualité vivante en soi, ou
de partir vers ce que l’on ne connaît pas en ce domaine (découverte),
il est parfois difficile de l’effectuer sans être guidé, soutenu, car, entreprendre un chemin spirituel est une aventure personnelle qui a pour but, non seulement,
d’acquérirune nouvelle conduite de vie,
mais aussi,
de chercher un sens à sa vie comme à tout évènement devant être vécu, surmonté, transformé, dépassé…
et même achevé,
- faisant référence ici à la pensée du Père Varillon, dans son livre : “Joie de croire, joie de vivre” :
“ trouver un sens là où il n’y en a pas” .
Entrer en spiritualité,
c’est choisir un état de fonctionnement différent de notre basique condition humaine, qui soit dominé par le spirituel, et fasse intervenir, interagir, notre être -profond et intellect – à nos décisions de vie,
c’est procéder au rejet définitif du mal de son incarnation latente qui perdurait en soi, et intentions malveillantes envers les autres,
-cela englobe la violence verbale ou physiques, la méchanceté, le pouvoir ou emprise sur l’autre, la jalousie, la convoitise, l’appât du gain pour dépouiller, ruiner l’autre, les actes méprisants et désobligeants, le manque de respect, etc… – .
L’état spirituel peut, en effet, par la Grâce Divine,
abolir toutes les souffrances vécues et subies, anciennes ou présentes, de celles qui attaquent l’ensemble de l’être, ou s’acharnent encore contre lui, dans le but de lui nuire, et de fait, de détruire l’homme,
accorder miséricorde et paix à l’homme pour les souffrances effrayantes qu’il a infligé également aux autres.
(la spiritualité, entraînant loin de soi-même, est, me semble-t-il, plus importante que l’ensemble de tous les autres moyens, dont les traitements médicaux – et, c’est moi qui ose le dire et l’affirmer ! – même si, dans un parcours de restructuration intérieure ou guérison, ces derniers sont indubitablement utiles.)
L’importance de cette ultime étape spirituelle, en termes d’efficacité existentielle, n’est plus à prouver,
elle est salvatrice, déjoue les pronostics les plus pessimistes, et peut, bien sûr, être amorcée, en amont, simultanément ou après, les autres méthodes.
La spiritualité est cette route à prendre,
QUI CONSISTE À PARTIR AU PLUS PROFOND DE SOI,
vers la connaissance de son être,
vers une conversion,
vers une Rencontre Divine…
À APPRENDRE À CONCEVOIR autrement notre présence en ce monde d’humanité, même si l’objectif nous dépasse.
Elle est la voie pour aller vers DIEU !
La solution
La solution est celle qui correspond à chaque homme, dans ce qu’il est ou a été,
elle ne peut qu’être son reflet,
elle est “sa” solution,
elle doit s’articuler à son chemin de labeur,
à son avancement,
elle lui appartient donc totalement.
À ce niveau de réflexion, je ne peux que souhaiter à chaque croyant de trouver la solution qui lui ressemble, à partir d’une saine remise en question de ce qu’il est.
Quant à ma modeste implication en ce domaine, elle n’a jamais cessé d’encourager chacun à se tourner vers Dieu, en toute confiance,
- ce, quelle que soit sa vie présente ou passée, les épreuves rencontrées, l’état de mal-être ancré, les doutes, les insatisfactions, les erreurs commises, etc..- ,
à découvrir les moyens spirituels adaptés pouvant conduire, d’étapes en étapes, vers une plus grande spiritualité et la reconstruction de son être.
Chercher la présence divine en soi,
c’est aller vers l’Essentiel de soi,
c’est trouver le Divin….qui est déjà en soi !
( redécouvrir l’ouvrage des “Confessions” de Saint Augustin..)
L’ homme qui connaît sa valeur existentielle ne peut plus se sentir ni égaré ni douloureux, il est fort, sublime,
en “CE” que DIEU lui offre, lui consent chaque jour,
en “CE” que DIEU dépose en lui, en sa vie,
Une joie nouvelle a jailli
qui donne toutes les audaces !
qui porte déjà en elle tant de fruits spirituels !
Aucune nostalgie ne doit affliger les cœurs et esprits, mais comprendre que des trésors sont en nos êtres, est le début de l’apprentissage spirituel.
Si la prise de conscience effectuée a pu renseigner l’homme sur lui-même,
le stade qui suit, est celui où il va rechercher DIEU de toutes ses forces, en lui, et dans le regard des autres,
essayant parfois les solutions les plus extrêmes à sa nature,
défiant sans cesse ce qu’il pensait impossible, incroyable, inenvisageable…
Une anecdote à partager :
Un jeune homme ami, rencontré lors d’un de mes derniers séjours en Abbaye, venait y tenter l’aventure du silence, de l’isolement, sorte “de jeter à l’eau”, comme s’il n’avait plus rien à perdre …se noyer pour se trouver, et pour trouver DIEU !
Dans l’espérance d’obtenir un soulagement aux maux subis dans son enfance.
Un tel comportement m’a ému, faisant référence à ma jeunesse et à ses épreuves, à ce parcours qui a été le mien, parfois si difficile…
Aussi, j’ai essayé en allant vers lui, d’assurer un relais fraternel, réconfortant et spirituel !
Sachant qu’il se reconnaîtra aisément, je lui dédie, avec amitié, cette humble Réflexion,
car, sans le savoir, il est à l’origine -en partie-, de ma propre réflexion sur le sujet présenté ici.
Espérant que cela puisse être une pierre d’achoppement de plus sur son laborieux chemin de vie, tout autant que sur la poursuite de son engagement spirituel…
***
L’homme doit maintenant apprendre :
à “tomber” souvent en son intériorité
( Livres magistraux sur le sujet, conseillés:
“ Évangélisation de l’intérieur”, “Ose la vie”
et “Reviens à la vie” de Simone Pacot)
à choisir la gestion de son passé, de son présent et de son devenir, de manière apaisée,
à opter définitivement pour le bien,
à décliner pour lui-même et pour les autres, quelles que soient les circonstances, il y a toujours un moyen d’être bienveillant, apaisant et conciliateur…
à éviter les excès de toutes natures qui mettent en danger :
consommations de nourritures, de boissons alcoolisées, addictions aux jeux, sexualité non contrôlée (et souvent débridée), sports extrêmes….
et, il y bien d’autres facteurs d’excès et de risques !!
à prendre soin de lui-même – sur tous les plans– cela associant démarche humaine et spirituelle.
Un homme est avant tout un “être” qui pense (au-delà du “ je pense donc je suis ” des “Pensées” de Pascal), réfléchit, et maîtrise ses pulsions les plus basiques…
…mais, un homme qui s’engage en spiritualité doit être encore davantage exigeant envers lui-même,
doit être actif dans la création de sa voie spirituelle de vie, et pour cela :
- être libre de faire, en toutes pensées, actes ou choses, du mieux qu’il le peut,
( Saint François de Sales le prône sans cesse dans ses ouvrages, en particulier celui du : “ Traité de l’Amour de Dieu”)
- ne pas succomber à la facilité et attractivité du monde qui séduit, tel un appât, tous les hommes,
- renoncer à toute forme d’expression négative ou proche du malin, envers lui-même comme envers les autres,
- ne pas prendre de risque, rester digne et ferme dans l’application de ses propres convictions et objectifs,
- se positionner de manière permanente dans un contextede paix intérieure et extérieure,
Et se laisser porter par sa foi en DIEU.
“ Se livrer est ce que j’ai fait,
Dieu a fait le reste”
Sainte Marie Thérèse Couderc
Chaque homme doit s’en remettre, en tout et pour tout, à DIEU, Son Créateur.
Nul doute que DIEU participera à son cheminement, à sa transformation !
Par et grâce au développement d’une force intérieure changeant son esprit en un “spiritus”
(en latin: esprit) c’est-à-dire “inspiré”,
qui sera source permanente de spiritualité.
Nous possédons tous en nous une part de divin (la meilleure!), et, ce “un moi-divin” * est la force créatrice qui transcende l’homme en son humanité,
(* tel que décrit par Khalil Gibran dans son livre : « Le Prophète » )
De cette évolution spirituelle, il découle de merveilleuses et positives incidences, avec plus de capacité :
à gérer ses souffrances, à les relativiser, à les minimiser, à se les approprier, à les dominer,
à s’adapter face à ce qui se présente, agresse, dérange, età opter pour des réactions à l’intensité et au caractère appropriés,
à devenir un initié, un disciple qui accepte son chemin,
en semant de l’Amour, de la bienveillance autour
de lui…et en lui !
à se référer au CHRIST –non pas seulement pour les chrétiens, mais pour tous les hommes –,
qui, en Son humanité, a traversé l’insupportable par amour du Père, et pour libérer ses frères de leur indignité et de leurs chemins de “mort”.
C’est, en effet, en tirant les leçons de ses défaillances humaines que chacun d’entre nous, dans un engagement spirituel en mouvemen va pouvoir découvrir en lui, la ou les solutions.
L’ultime étape d’ Elévation
Si la première étape consistait à entrer en contact avec sa spiritualité ;
La deuxième étape, quant à elle, sera celle d’une progression spirituelle qui doit élever l’être.
Cette étape reprend certains principes du lâcher-prise, en les accentuant, et consiste à :
- appréhender autrement les entraves de toutes sortes qui font stagner, qui tirent vers le bas,
- relativiser encore plus et mieux la portée ou l’impact des épreuves sur soi,
- chasser davantage les excès passionnels voire y remédier profondément, car, ils font des hommes des proies faciles, des esclaves d’emprises physiques et morales (en particulier tout ce qui a un lien avec la sexualité),
- défaire les “nœuds” négatifs qui attachent l’homme à des relations existantes toxiques ( emprises ou autres), au sein de son présent,
mais aussi, des “noeuds” ou entraves du passé, du même ordre, qui survivent souvent à ceux qui en ont été les auteurs, ce, même après leur décès,
– apprendre à mieux se décentrer, méditer,
1/ se décentrer exige que l’on s’octroie des moments où l’on va pouvoir intérieurement chasser de notre mental, les pensées, les soucis…et tenir à distance
notre ego si embarrassant!
2/ mieux méditer se mérite, car, si au début, il a été utile de suivre les préceptes en ce domaine de la part de professionnels ou religieux aguerris,
il appartient désormais à l’homme de s’en émanciper, de lâcher les amarres, de partir seul vers l’état méditatif.
- axer désormais ses choix en fonction du désir d’être en totale correspondance avec la Volonté Divine,
“Faire la volonté de Dieu et non la nôtre”
(une des “Réflexions” du site à compulser).
- prier DIEU, toujours plus, toujours mieux,
rester au fond de soi, en attente,
la prière est le lien, la rencontre,
le lieu de rendez-vous avec DIEU,
Lorsque l’on me dit : “ je ne sais pas prier..”,
ou “comment il faut prier ?..”
- Les personnes qui parlent ainsi, pour moi, ne sont pas encore vraiment en marche spirituelle, ils doivent vouloir aller vers Dieu en changeant leurs attitudes, leurs vies, et grâce à cette progression, la prière sera en eux ! –
Mais DIEU pourvoit toujours à pallier aux insuffisances, aux maladresses…
DIEU peut tout, toujours !
Une évolution tant humaine que spirituelle s’effectue en franchissant des étapes faisant accéder à des paliers successifs (ou degrés) afférents à tout apprentissage, à toute progression.
Tout individu motivé devra se résigner à trouver le temps et les moyens, sans se décourager, et peu à peu, avoir de nouvelles pensées, de nouveaux comportements, et métamorphoser son être.
Ce qui interpelle ou fait souffrir l’homme va le conduire vers d’autres perspectives de vie.
Le moyen pour atteindre une profonde transformation en soi, étant d’intervenir contre soi-même !
Persuadée que les positionnements et comportements individuels (ainsi que leurs problématiques),
– ce, même si les écueils sont nombreux, et ils le sont et le seront encore et encore ! – peuvent radicalement être remis en cause par l’homme lui-même, dès lors que ce dernier veuille continuer à avancer vers un état globalement plus humain, enclin à un développement spirituel.
Sa nature, et plus encore son ego, ( volumineux, encombrant, exigeant…) sont les adversaires prioritaires envers qui l’être doit lutter, puisqu’ils lui empêchent de découvrir son véritable “moi intérieur”, celui qui l’unit à Dieu.
L’avancement se fera à partir de l’observation permanente de ses mauvaises habitudes de vie,
- si révélatrices de cette dure réalité qu’il faut à un moment ou à un autre, considérer et scruter, sans complaisance -,
( Les œuvres de Saint François de Sales peuvent être d’une grande aide , en particulier “ Traité de l’Amour de Dieu” ),
et de la volonté de s’améliorer sans cesse en vue de plaire à Dieu !
Une des pistes principales est celle de consacrer plus de temps à l’étude spirituelle, et encore davantage aux méditations et prières,
( dans la chrétienté, le terme : “se recueillir”dont la définition est :
1. concentrer sa pensée sur la vie spirituelle,
2. s’isoler du monde extérieur pour mieux se concentrer,
prend toute la dimension requise).
Ceux sont des voies différentes mais qui mènent chacune à leur manière au divin,
faisant émerger un nouvel état “d’esprit”,
inspirant les profondeurs des êtres,
reliant directement à Dieu qui est en nous,
installant un magnifique “château intérieur” *,
lieu privilégiéoù se réalise la communion
spirituelle avec tout ce qui est DIEU,
où tout n’est qu’amour et sérénité,
( * Lire les Œuvres de St Thérèse d’Avila).
Dès lors que l’homme se met en marche, SA SPIRITUALITE SE MET AVANCE !
En effet, malgré la complexité de la condition humaine, la dimension spirituelle amorce le changement lorsque l’être le décide, – en toute connaissance de cause– ,
et qu’il s’engage avec persévérance,– sans aucun souhait de performance, sans vanité-,
1/ à retrouver une nouvelle liberté, par la pratique de la prière et l’apprentissage du silence, dans lesquels
il va s’oublier lui-même,
2/ à ouvrir autrement son intériorité (sa porte spirituelle)à l’Esprit souverain et divin qui l’habite, si dans un premier temps, il était parti à Sa Rencontre, maintenant
il va bénéficier de Sa Présence,
3/ à accepter de se laisser radicalement et irrémédiablement transformer, jour après jour,
en ses profondeurs, en sa vie, par DIEU LUI-MÊME, après avoir découvertla part méconnue qui était en lui,
il va être émerveillé de sa propre richesse tout autant que de ses grandioses possibilités !
4/ et en pénétrant dans une phase de totale soumission à La Volonté Divine,
il reçoit un état de plénitude intérieure et de guérison.
Lorsque ce niveau spirituel est atteint,
et que l’être a placé DIEU AU CENTRE DE TOUT,
il se meut dans une autre univers, un “sens” à sa vie,
il découvre une dynamique humaine sans limites,
il choisit pour objectif permanent d’offrir de la vie
aux autres, même au dépend de la sienne, ce qui l’entraîne :
- à se soucier de ses frères en humanité,
avec bienveillance, altruisme et dévouement,
– à penser à Dieu partout et toujours,
à travers soi, les autres, la nature
– à s’abandonner à LUI,
sans aucune restriction, et,
en toute confiance.
Les éléments liés à la condition humaine, à son indignité et à ses faiblesses,
(prépondérants et souvent imbriqués), ne sont pas les seuls à gêner une démarche spirituelle entreprise,
– qui, même en marche, est toujours fragile puisqu’elle dépend de nous-même -;
en effet, lorsque les hommes réussissent à les diminuer, à les éradiquer ;
D’autres encore, se tapissant dans l’ombre de nos êtres, de nos vies, éloignent chacun d’entre nous du chemin espéré, libérateur, ou le font tristement dévier.
Prendre conscience de ce que l’on est, en se sachant faillible, est la clé.
Encore faut-il rechercher ce chemin de Vie,
et s’y maintenir, et tant pis si cela va à l’encontre du confort moral ou physique !
Cela passera donc, comme cela a été explicité précédemmentpar l’ajustement de l’impact que peuvent avoir sur nous les événements et désagréments du quotidien, en déterminant la juste mesure qui leur revient (et qui convient), plutôt que de les amplifier émotivement,
À nous de les prévenir en adoptant des comportements qui permettent de les éviter ou de les réduire !
À nous d’être sur nos gardes, d’être prêts si nécessaire à les affronter, à lutter contre eux avec nos forces tant humaines que spirituelles!
Quant aux souvenirs douloureux issus d’événements antérieurs, on peut se demander comment enrayer tout à fait le cycle de souffrances qui se perpétue ainsi, au détriment de l’être.
Les événements antérieurs subis n’ont aucun droit ni légitimité à altérer notre vie présente et notre devenir en humanité et en éternité !
Certes, parmi les plus douloureuses épreuves,
il y a les souffrances morales qui ne sont pas les plus aisées à surmonter, à guérir, les cœurs étant meurtris à jamais, et nombreux sont les chagrins dont l’homme peine à se relever (traumatismes, perte d’un enfant etc..).
Quant aux souffrances physiques, (accidents, coups reçus, torture, maltraitance, abus sexuels, aggressions etc…) envers des enfants, des mineurs ou des adultes, sont certes d’une autre nature, mais les plaies et leurs séquelles laissent également des cicatrices indélébiles autant dans les corps que dans les esprits.
Ces souffrances, émanant d’un (ou parfois de plusieurs individus) sont des actes commis envers une personne vulnérable dans l’incapacité souvent de se défendre, ce qui est totalement inacceptable, injuste, et répréhensible.
– Il s’avère que les victimes ont de la difficulté à les porter à la connaissance des autres, et à réclamer immédiatement réparation devant l’ordre judiciaire, elles attendent parfois des décennies avant d’entreprendre les démarches requises.
Et, pendant tout ce temps, leurs séquelles psychologiques vont d’une part, s’aggraver jusqu’à imprimer des lésions irréversibles, d’autre part, générer, en sus de souvenirs lourds à supporter, des désirs malsains de vengeance en guise de représailles, et, de statut de victime, la personne pourrait passer à celui de justicier et de bourreau, ce qui n’est pas souhaitable. –
Tout réside alors dans les moyens que l’on se donne pour anéantir les phénomènes douloureux qui résistent en nous –partiellement ou en totalité-.
La foi en DIEU est le vecteur de soutien inconditionnel, elle agit en nous en permanence, et en conséquence, traverse avec nous les situations personnelles difficiles.
Il appartient donc à chaque homme, de trouver par elle, avec elle, les meilleures solutions capables
d’alléger voire d’apurer les tenaces souffrances subies qui se manifestent encore,
de composer désormais sa vie avec elles, dans une forme de résilience.
En effet, si les durs événements vécues marquent les esprits et les cœurs à jamais, il convient néanmoins de constater qu’ils sont des facteurs d’évolution qui forgent, construisent les hommes,
en les poussant, en les contraignant à les surmonter,
à les dépasser…
De nombreuses remises en question seront nécessaires et réussiront au bout du compte, à faire de lui, au fil du temps, un nouvel être.
Pour tous les Croyants,
Le dessein de DIEU n’est pas d’éviter aux hommes les misères, les difficultés, mais que ces derniers
se tournent vers LUI,
obéissent à Sa Loi Divine,
les utilisent pour se forger, se construire et évoluer,
et trouvent un chemin de vertu, de respect, d’amour, de Vie pour eux et entre eux.
Pour nous chrétiens,
Les épreuves avec leur lot de souffrances sont
“des croix” à porter, des éléments du parcours,
à accepter sans dérobade,
à vivre simplement avec dévotion,
- en vue d’acquérir une forme de sagesse,
- pour honorer Notre Seigneur Jésus-Christ qui a choisi “Sa Croix”, ayant enduré mille douleurs,
dont IL nous a enseigné le sens.
Cet enseignement, comme cela a été déjà précisé, peut également inspirer tous les autres croyants,
- Nous renvoyons à la rubrique récente du site :
“Dans les pas du Christ…Gandhi” -.
Par la prière, chaque être peut donc requérir auprès de DIEU et des Instances divines supérieures,
que lui soit donné de trouver en lui-même les forces requises pour lutter face aux épreuves de sa vie,
pour réussir à en faire quelque chose d’autre,
et, que puisse s’éteindre enfin ce qui du passé doit mourir, en lui assurant la paix intérieure et la guérison ;
“ Ce, à la seule fin que cela n’aille pas à l’encontre de la Volonté Souveraine de Dieu, mais pour Sa Plus Grande Gloire.”
( toute prière devant toujours s’accompagner de cette formule priante)
Même s’il n’est pas aisé de pouvoir oublier et encore moins de pardonner …
Dans un état spirituel, la place du pardon ne peut être éludée, à un moment ou à un autre, la démarche du pardon, à donner et à recevoir, devra intervenir, en tant que critère indispensable, car tout doit être pardonné…
L’élévation spirituelle de l’homme dépend en priorité :
- de la force priante qui est la sienne, dominant sa vie et déterminant ses pensées et ses actes….
- des forces de dépassement, de détachement, de tolérance, de bienveillance dont il fait preuve,
- de sa faculté à “s’oublier” au profit des autres, dans un réel souci d’abnégation,
- de sa possibilité de donner le pardon à tout acte subi qui a pu l’affecter.
Et que serions-nous sans les autres ?
Les autres nous regardent, nous évitent, nous envient, nous aiment ou nous haïssent, nous trahissent et nous blessent, et pourtant, nous ne pouvons pas vivre sans eux, la dépendance étant totale entre eux et nous, avec des interactions permanentes.
Notre rapport aux autres est prépondérant, puisque nous partageons ce monde avec eux;
Et si nous nous heurtons à eux, principalement en vue, et de conserver la place qui est la nôtre en ce monde, et d’exister ;
Pour tout humaniste, et à plus forte raison, pour tout croyant, il convient donc de ne pas leur nuire, et d’apporter, au contraire, un regard chaleureux, un soutien identique à tous et à chacun.
L’importance des autres est donc un élément essentiel de nos vies, -à la fois pour eux-mêmes et pour notre être -.
Car l’évolution de l’homme dépend :
des actes produits envers autrui (ou non),
de sa capacité à porter un intérêt envers eux, qui soit fondamentalement désintéréssé,,
de la qualité des relations établies avec les autres.
L’homme doit en lui-même inscrire,
- non seulement, les principes humains susceptibles :
de protéger chacun en son intégrité morale et spirituelle,
d’assurer le respect des droits et obligations,
de prévenir tout conflit et ces conséquences,
- mais surtout les principes spirituels stricts et incontournables, en matière de pensées et de comportements, tous édictées et décrits dans l’ensemble des Livres Saints,
( en particulier la Sainte Bible et Les Évangiles).
Aucun croyant ne doit cependant craindre l’application des règles spirituelles,
– dépassant l’humanisme et ses valeurs -,
il doit en tenir compte dans tout ce qu’il fait ou dit,
il doit les appliquer, les vénérer,
car, elles portent en elles-mêmes le lien de l’homme avec DIEU.
Comment arriver à admettre, à comprendre que le challenge de la vie humaine,
d’une part, n’est pas qu’un chemin personnel à accomplir,
d’autre part, qu’il s’inscrit dans un prismeuniversel et. spirituel, (du fait que nous n’avançons pas seul, que nous avons besoin des autres, de leur présence pour progresser).
Les mécanismes spirituels à expérimenter dans notre rapport aux autres sont nombreux.
Notre regard, notre comportement, notre don de nous-même envers eux sont à tel point influents qu’ils vont déterminer :
ce que les autres sont réellement pour nous,
ce que nous pouvons entreprendre pour répondre
à leurs attentes,
ce qu’ils sont aussi envers nous et nous prodiguent
ou non,
ce qu’ils nous permettent de réaliser ensemble
en termes d’harmonie relationnelle,
d’échanges empathiques
-que l’on pourrait définir de mimétisme positif et bilatéral-.
Nous pouvons tous y parvenir, en ayant bien conscience, que les rapports entre les hommes reposent sur une notion de fraternité globale ;
– Cet aspect inconditionnel et réciproque de la fraternité devrait être inculqué aux enfants dans les écoles, comme une étape humaniste fondamentale à acquérir.
- Notre devise nationale française : Liberté Égalité Fraternité,
en est le fondement. –
Sachant que les carences en humanisme sont souvent difficiles à rattraper, et bloquent toute évolution
Il est à considérer que la fraternité entre les hommes devrait se doter de réciprocité, or, souvent cette dernière n’est nullement acquise, et l’on se heurte à une chose terrible, sorte de venin, entre les hommes : l’indifférence !
De toute évidence, on voit bien qu’il est plus facile à l’être humain d’être secouru et aimé, que de lui-même, apporter du secours et de l’amour à autrui !
L’homme ayant une trop grande appréciation et préférence à son égard, assorti d’un égocentrisme naturel qu’il lui incombe de combattre.
La spiritualité, que chacun exprime dans ses actes de vie, dans ses propos, contribue donc au bien-être général, en montrant un autre chemin à prendre;
Elle concrétise les dimensions d’amour, d’amitié, de concorde et de paix entre les hommes, ce, à tous les niveaux qu’ils soient personnels ou collectifs.
Les références à nos Maîtres Spirituels nous aident à prendre un chemin différent, ils sont des modèles, et leurs vies, des exemples à suivre.
Ils nous disent que tout vient à la foisdechacun
et de tous,
que nous faisons partie d’un tout.
Ainsi, chaque être humain, au coeur des sociétés dans lesquelles il vit, intervient à son niveau,
car sa personne est confrontée au global groupe humain, de façon indissociable,à laquelle il appartient en tant que lui, dont il ne peut se dédouaner, et envers qui il a un rôle
à remplir, non seulement moral mais fraternel.
J’ajouterai, sur un plan strictement spirituel, que tout croyant doit être exigeant sur le rôle qui est
le sien, et qu’il doit ainsi :
diffuser, transmettre les valeurs spirituelles,
répandre de l’Amour autour de lui, toujours et encore,
être digne et reconnaissant d’en recevoir pour lui-même.
Si DIEU insuffle dans les êtres une part de Son Amour Divin, c’est pour que ces derniers le diffusent, le déversent sur “leurs frères en humanité”.
A l’issue de cette Réflexion, mon vœu le plus cher que j’adresse à tous, est que chacun d’entre vous
trouve le chemin intérieur qui mène à DIEU,
reste à jamais au sein de ce cercle universel d’Amour absolu,
y consacre sa vie toute entière,
découvre une plénitude spirituelle,
et un chemin de Vie.
Dans l’attente que soit transcendée l’humanité passagère de chacun en une communion d’éternité !
Car, c’est par l’Amour que l’on donne,
que chaque être grandit, évolue, se transcende
et devient un être lumineux digne de L’Amour de DIEU !
Reprenant ici la célèbre phrase de
Saint Bernard de Clairvaux, à méditer :
“L’Amour forme un cercle si parfait
qu’il n’y a aucun terme à l’Amour”.
Fin
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